•      Tout a été  facile et simple pendant 4 mois. J'ai ma méthode et j'apprends. C'est génial.
         Et puis, tout se complique. Mon père ne me comprend pas mais... il ne le parle plus depuis si longtemps, c'est donc normal, il a oublié... mais à force de discuter, des phrases lui reviennent, et il me dit: moi ,j'aurais dit comme ça. Mon cousin, lui, a toujours parlé et me
    tient le même discours. Voilà, on y est, dans le noeud du problème ou dans l'oeil du cyclone et je ne sais plus quoi faire.
         Ma démarche étant très personnelle et sentimentale, il me semble logique d'apprendre le breton de ma famille! C'est avec eux que je peux, que je veux parler, enfin essayer et ils sont très gentils et me pardonnent mes nombreuses fautes. J'essaye d'imiter leur bel accent (mais ce n'est pas gagné!).
         Comme je regrette qu'il n'y ait pas eu transmission de la langue par mon père. Je m'y prends un peu tard et c'est pour cela que je travaille avec autant d'acharnement. Mais, j'ai toujours entendu des phrases en breton, depuis toute petite, je suis toujours allée en Bretagne pendant les vacances, il m'a transmis l'amour de son pays.
         Vous avez eu beaucoup de chance M.Kervella, je vous envie.
       

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  •      Tout a commencer dans l'euphorie. Je me suis plongée dans la méthode Assimil de M.Kervella avec enthousiasme. Je suis une acharnée au travail et je progressais bien. Je ne faisais pas de bruit,j'étudiais les livres.
         Doucement, j'ai réalisé qu'apprendre le breton, ce n'était pas comme apprendre n'importe quelle autre langue. Au début, c'était plus pour "jouer" avec mon père et mettre la comptine en vrai breton. Puis j'ai renouer des liens avec ma famille de Bretagne. L'idée d'enregistrer les bretonnants de naissance que je connaissais, c'est imposée à moi, naturellement. Je me sens investie d'une mission de sauvegarde.

          Il faut que je parle!!! Et je ne sais encore rien! 

         Alors, je me mets à écouter, à parler, à écouter, à parler... je peux enregistrer 50 fois la même phrase pour essayer de la prononcer correctement (et avant je l'avais déjà lue 50 fois). J'ai abandonné les livres, je n'ai pas assez de temps.
         Je suis devenue "monomaniaque", paraît-il. Je travaille mon breton à chaque instant de libre, aussi bien à mon travail qu'à mon domicile. Autour de moi, ils commencent à craquer et regrettent le temps où j'étais muette, où je n'apprenais pas. Quoi! Encore du breton! 
    Oui! Et cela fait 11 mois, maintenant.
         Je n'ai que peu de temps pour apprendre et maintenant il va falloir que je ménage tout le monde.Celà va-t-il être possible? 
         Tout celà me perturbe, en plus, les discussions sur les forums, le fait que j'enregistre sans comprendre ce qui est dit, l'unifié et le breton dialectal...Celà commence à me dépasser.
         
        


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  •      C'est l'arrivée d'internet , à la maison, qui m'a fait apprendre le breton...? ? ? ? ? ? ?... et oui ,si Papa ne s'était pas amusé à écrire un mot en breton dans son mail, Douar_nevez n'existerait pas.
         Au début, tout le monde a trouvé celà rigolo. Un seul m'a dit en face que c'était stupide et qu'en France on ne parlait que français. Je ne peux vous rapporter tous ses propos qui sont dès plus fleuris et imagés. Il exprime d'une manière puissante que c'est  la République et l'école de Jules Ferry qui a sortie la Bretagne de sa misère,de sa m....  tout à changé avec l'école et l'apprentissage du français. Il n'a pas tort, mon père en est un vivant exemple mais que lui a t'on fait pour qu'il oublie de transmettre sa langue maternelle? Ce n'est même pas un oubli, il l'a fait volontairement, je pense.


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  •      Au début, on est heureux de découvrir les forums pour nous aider à apprendre !
         Mais, l'ambiance n'y est pas sereine et celà décourage. On apprend le breton et en même temps l'histoire de cette langue. Les clans se battent en longues discussions souvent ininteressantes.
         Des clans ? Et oui, voilà le grand problème, il n'y a pas UN breton mais DES bretons. Cette langue a été soit disant unifiée mais il n'y a aucune unité en fin de compte.
         Il y a le néo-bretonnant( néo-breton)  et celui dit "populaire" des dialectes. De plus, il y a 3 orthographes reconnues le peurunvan, l'universitaire et l'interdialectale.

         C'est le cauchemar!

         Je ne connaissais rien de tout celà en débutant mon apprentissage. J'avais acheté la première méthode venue, à la Fnac. Je me disais qu'une méthode Assimil devait être bien faite (de M.Kervella). J'ai commencé par du pur néo-breton et celà me convenait bien.
         Mon cousin à qui j'écrivais me disait : la syntaxe de tes phrases est curieuse, c'est tout mélangé. Celà m'a fait réfléchir... un bretonnant qui ne comprend pas ce que je dis!!!
         Alors, j'ai acheté une méthode plus ancienne, celle du Dr Tricoire. Ma syntaxe a changé, celà va mieux.
         Maintenant je viens d'en recevoir une troisième, la méthode Assimil de F.Morvannou. C'est l'ancienne méthode qui n'est plus rééditée mais que l'on trouve d'occasion.
         3 méthodes qui ont chacune leur orthographe ... je ne l'ai pas fait exprès, c'est comme ça et c'est très bien, j'apprends tout.

         Ce sont les gens et leurs propos qui vont sûrement me faire basculer dans l'un ou l'autre camp. Je ne sais pas si l'on peut juste les regarder se battre ? Pour l'instant, je lis ce qu'ils écrivent, je réfléchis, j'essaye de me faire une opinion.
        
         Je ne suis pas optimiste, dans quelques années il y aura moins de 5000 bretonnants, ils étaient 1.500.000 au début du siècle dernier.

        

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  •      Il était une fois, un jeune homme blond aux yeux bleus et une petite vendeuse de fruits et légumes brune aux yeux marrons.
    Oh, comme il est mignon, ce garçon.
    Quel beau regard ! Mais, c'est mon chef !... Et je ne suis là que pour les vavances, je vais commencer la fac, ça vaut le coup... une petite amourette pour deux mois?

         Ur wech e oa, ur paotr yaouank melen e vlev ha glas e zaoulagad hag ur varc'hadourez frouezh ha legumaj, rous he blev hag he daoulagad.
         Oh ! Pegen brav eo ar paotr-se! Pegen brav eo e zaoulagad !Mes, hennezh eo ma mestr!...Ha ne vin ket amañ 'met beket fin ar vakañsoù ha me zo o vont da vezañ studïerez bar fak, daoust hag-eñ e talvez ar boan... dont da vezañ sot gant ur paotr pa ne vo ket voaien gwelet 'nezhoñ ken a-benn daou viz?
           
        


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